En bref
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- L’arce vous verse une partie de votre allocation chômage en capital pour lancer votre boîte.
- Condition : avoir droit à l’ARE, bénéficier de l’ACRE et porter un projet de création ou reprise d’entreprise.
- Montant : 60 % du reliquat ARE, versés en deux fois.
- Demande à faire dès l’immatriculation, formulaire spécifique et démarches Pôle emploi.
- Impossible de cumuler intégralement ARCE & ARE (hors cas particuliers).
- Évolutions prévues en 2025 : versements ARE davantage mensualisés, attention impacts sur l’ARCE !
Voilà pour le coup d’œil. Si vous êtes plutôt du genre à aller plus loin que l’intro, vous allez découvrir pas à pas tous les dessous de cette aide souvent prise pour un ovni ultra technique, mais, franchement, c’est loin d’être si compliqué…
Ah au fait, si la question du statut pour la création ou celle du financement vous taraude, jetez-y un œil en passant !
Qu’est-ce que l’arce et à qui s’adresse cette aide ?
Bon. L’arce (Aide à la reprise ou à la création d’entreprise) — rien que le nom — donne déjà des sueurs froides à certains ! Avant de foncer tête baissée dans les démarches ou de rêver à votre premier virement, il faut comprendre le concept.
L’arce, concrètement, c’est LE coup de pouce financier proposé par Pôle emploi pour transformer vos droits chômage restants en un capital. Histoire de ne pas attendre chaque mois le versement de l’ARE mais d’avoir une somme un peu plus costaude (en général, hein, pas toujours) pour vous aider à financer un début d’activité.
- Réservée aux personnes indemnisées au chômage (ou ayant des droits en cours, nuance).
- Il faut bénéficier de l’ACRE (l’aide pour la création ou la reprise d’entreprise, vous suivez ?).
- L’arce est accordée à ceux qui créent ou reprennent une entreprise : tous statuts confondus, de l’auto-entrepreneur à la société classique.
Je vais être franc : si vous essayez de toucher l’arce et que vous gardez un petit job salarié à côté, ça va coincer. Non, vraiment : l’arce, c’est pour l’entrepreneur prêt à se lancer à fond, pas pour le cumul sans limites…
Après, qui peut le demander exactement ? Pas besoin d’être un expert du code du travail. Tout demandeur d’emploi qui lance ou reprend une boîte, du moment qu’il coche les cases des conditions principales (droits ARE + ACRE). Sérieusement, même ceux qui veulent créer en micro, EURL ou SASU. À noter pour ceux qui veulent approfondir : la question des seuils micro entreprise compte dans la suite.
Fonctionnement précis de l’arce
Alors, je ne vais pas vous mentir : j’ai pu accompagner des proches sur ce sujet (et me faire trimballer au moins deux fois par Pôle emploi avant d’y voir clair). Le principe ? Pôle emploi convertit vos allocations chômage (ARE) non encore touchées en une somme d’argent versée en deux fois — un capital, donc, pour lancer votre boîte.
- Premier versement : la moitié du montant total de l’arce à la date du début de l’activité.
- Deuxième versement : six mois après, si l’entreprise existe toujours !
Et hop, c’est plié. Vous n’aurez plus d’ARE chaque mois, par contre, c’est clair…
Quel est le montant de l’arce en 2025 ?
Ici, vous le voulez le chiffre tout de suite ? C’est simple — et encore plus avec la dernière réforme : 60 % du montant des allocations chômage (ARE) qu’il vous restait à toucher au moment de votre demande (après déduction de 3 % pour la retraite complémentaire).
- Le taux de l’arce est passé à 60 % depuis le 1er juillet 2023 (contre 45 % avant !).
- Le calcul se fait sur le reliquat ARE : tout ce qui vous reste, mois par mois, jusqu’à la date de fin de droits.
Un exemple ? Parce que, franchement, c’est ce que j’aurais aimé avoir quand j’ai accompagné un ami micro-entrepreneur.
Situation de départ | Ex-chômeur avec 10 mois d’ARE restants (900 € / mois) |
Montant ARE total restant | 10 x 900 € = 9000 € |
Montant ARCE brut | 60 % x 9000 € = 5400 € |
Retenue pour retraite complémentaire | – 3 % de 5400 € = 162 € |
ARCE net perçu | 5400 € – 162 € = 5238 € (versés en deux fois) |
Voilà : cash, pas plus compliqué. Premier versement à la création, second six mois plus tard (si votre boîte tient bon !). Pour d’autres montants, Pôle emploi dispose d’un simulateur arce — pas d’excuse pour ne pas faire le test soi-même.
Calcul détaillé du montant de l’arce
J’insiste, le calcul dépend du nombre de mois de droits restants… Faites attention : si vous percevez déjà des indemnités depuis un moment, le reliquat peut fondre vite !
- Attention : Si l’activité cesse dans les 6 mois, le deuxième versement saute.
- Pensez à faire le point chaque année sur la réglementation (montant, taux, modalités évoluent très souvent).
Et si vous hésitez, comparez avec le calculer le point mort de votre future activité pour voir si ce montant suffit à lancer le business…
Conditions pour toucher l’arce : critères et démarches
Sujet sérieux ici ! L’arce, c’est pas le far-west : il y a des conditions précises et les fameux pièges à éviter. À chaque fois, je me dis que c’est simple… puis je retombe sur un cas particulier. Alors, voyons ça sans filtre.
- Être demandeur d’emploi indemnisé (donc, ouvrir droit à l’ARE !)
- Bénéficier de l’ACRE (aide exonérant partiellement de charges sociales, c’est automatique pour la première création/réprise, mais il faut en faire la demande si vous n’êtes pas auto)
- Lancer ou reprendre une entreprise (micro, EURL, SASU, tout passe !), avec immatriculation réelle (SIRET, etc.)
- Ne pas avoir déjà touché l’ARCE pour ce même projet
- Ne pas percevoir (en même temps) un salaire qui déclenche déjà le maintien de l’ARE
Croyez-moi, le coup de demander l’ARCE alors que vous êtes encore salarié, je l’ai vu. Refus net, sans appel. La démarche est simple, mais attention au timing.
Les conditions d’éligibilité à l’arce
Il faut être hyper carré sur ce point : éligibilité à l’ARE, ACRE en poche (demande automatique pour les micro-entrepreneurs, sinon vous devez remplir le formulaire dédié). Et surtout, la demande d’ARCE se fait… après l’obtention du numéro SIRET, une étape qui marque le passage “créateur” effectif.
- L’activité ne doit pas se limiter à une simple idée ou un POC (preuve de concept) : projet réel, business lancé, même symboliquement.
- Si vous reprenez une entreprise, ça marche. Idem en cas de création en solo ou en équipe.
- Pensez à signaler tout changement de situation à Pôle emploi pour éviter un possible arce refus.
Parce que, oui, les refus, ça arrive… D’ailleurs, si le refus ADVIENT, pensez à bien vérifier les raisons, car parfois il s’agit juste d’un papier ou d’un formulaire incomplet (ça, vécu pour de vrai, trois semaines et un mail pour rien…).
Arce vs ACRE : quelles différences essentielles ?
Pas facile d’y voir clair, je vous l’accorde. À force d’accumuler les acronymes, même les agents Pôle emploi s’y perdent parfois !
Nom de l’aide | Objectif | Bénéficiaires | Modalités |
ARCE | Versement en capital de 60 % du reliquat ARE pour lancement d’entreprise | Demandeur d’emploi indemnisé (ARE) ayant l’ACRE | 2 versements séparés (création + 6 mois) |
ACRE | Exonération partielle des cotisations sociales la première année | Créateur/repreneur, sans conditions d’emploi spécifique | Automatique pour micro, demande à faire sinon |
ARE | Allocation mensuelle de retour à l’emploi | Toute personne ayant perdu son emploi et droits ouverts | Versement mensuel, réduction possible si cumul d’activité |
Bref — pour faire simple :
- L’ARE c’est l’aide chômage classique, chaque mois.
- L’ACRE allège les charges les premiers mois d’activité.
- L’ARCE convertit l’ARE en capital.
Comparez les situations pour choisir ce qui colle à votre projet, car on ne revient pas en arrière une fois l’arce touchée !
Comparaison efficace entre arce et acre
Je vais être honnête : il m’est arrivé d’avoir des dizaines de porteurs de projet persuadés que l’ARCE et l’ACRE se cumulent parfaitement… Oui, mais pas comme on l’imagine.
- L’ACRE est systématiquement demandée AVANT de solliciter l’ARCE.
- Si vous n’avez pas l’ACRE, l’ARCE = refus assuré (et c’est rageant après des semaines de montage de dossier).
- L’arce n’est jamais versée si vous touchez uniquement l’ARE ou un salaire, il faut CHOISIR : capital immédiat ou indemnités chaque mois.
Côté stratégie, le choix dépend de votre situation perso. Un bon point à éclaircir lors de la création… Avec un simulateur arce pour chiffrer le tout, vous gagnez du temps.
ARCE vs ARE : attention à la confusion
Voilà une question qui revient tout le temps : Pourquoi choisir l’Arce plutôt que l’ARE ? Que perds-je ou gagne-je ? En gros : ARCE = capital unique, ARE = versements étalés, mais ajustés selon vos revenus d’activité.
Résultat :
- ARCE si vous voulez tout de suite les moyens de lancer (achat de matériel, local, etc.)
- ARE si vous préférez la sécurité du filet mensuel, quitte à toucher moins en cas de revenus
Le choix… ce n’est jamais anodin. Moi, j’ai vu des amis qui regrettaient d’avoir pris l’ARCE parce qu’ils n’avaient pas prévu le trou de trésorerie au bout de 6 mois (bref, réfléchissez bien !).
Demander l’arce : étapes, formulaires et simulateurs
Vous vous sentez prêt à sauter le pas ? Super, mais ne partez pas sans connaître les pièges administratifs… Le parcours n’a rien d’un sprint, c’est un vrai marathon.
Procédure de demande arce en ligne
J’ai testé (et retesté) la version en ligne du processus. (Pourvu que cela vous fasse gagner du temps). Voici la check-list indispensable :
- Lancez la création de votre boite et récupérez votre SIRET (possible en ligne, ça va vite… normalement).
- Obtenez l’ACRE : automatique pour la micro-entreprise, sinon formulaire disponible.
- Connectez-vous à votre espace personnel Pôle emploi (Anticipez, les identifiants se perdent toujours au pire moment… vécu, oui !).
- Remplissez le formulaire demande arce (PDF téléchargeable ou téléprocédure).
- Joignez l’attestation d’ACRE et le justificatif d’immatriculation.
Attendez le retour : de 10 à 28 jours, selon la charge des agents et la complexité dossier (c’est la vie réelle, désolé).
- Pensez à relancer si, au bout de 3 semaines, aucune nouvelle. Les refus viennent souvent d’un papier manquant plutôt que d’une inéligibilité réelle.
- Simulateur arce : toujours faire une simulation sur votre espace ou un outil tiers, pour chiffrer votre montant exact.
Si le refus tombe, souffle. Relisez chaque pièce. Reprenez les critères, cochez case par case. J’ai accompagné un cousin là-dessus – il avait oublié l’ACRE, ce qui lui semblait “secondaire” (non, c’est CRUCIAL…)
Impacts des évolutions 2025 sur l’arce et l’are
Pas envie de vous assommer avec la réglementation… mais en 2025, une réforme impacte la modalité du versement ARE : la mensualisation des paiements sera davantage généralisée, et donc l’assiette de calcul de l’ARCE dépendra précisément du reliquat réel (attention au timing de la demande).
- Si vous demandez l’ARCE en fin de mois, vous risquez d’avoir moins de droits restants (à cause de la mensualisation).
- Prévoyez la création au bon moment : la date d’effet est cruciale pour le montant perçu… et ça peut faire une grosse différence.
Je me suis fait surprendre, en prévoyant une création début de mois, résultat : un reliquat amputé de quasiment un mois d’ARE… rien que ça. À bon entendeur !
En parallèle, si vous souhaitez comparer avec le bilan simplifié comptabilité, cela peut vous aider à mesurer l’apport financier et anticiper.
L’arce et le cumul avec une activité professionnelle : ce qu’il faut savoir
Sujet épineux, il y a toujours des rumeurs sur ce qu’on peut “cumuler ou pas” ! Je préfère remettre tout à plat.
- Dès que vous touchez l’arce, vous n’êtes plus payé par l’ARE chaque mois. C’est fini, rideau !
- Pendant les mois qui suivent, vous pouvez développer une activité : auto, société, prestation. Mais gare au cumul avec un nouveau job salarié… ou un 2e chômage : c’est non.
- L’arce + activité indépendante : c’est le combo logique. Pas de double versement ARE + ARCE, mais les revenus de la boîte sont pour vous.
- Verser un salaire si vous êtes gérant salarié : oui, c’est permis, à condition de ne pas simultanément obtenir l’ARE sur le même laps de temps.
Un cas vécu : auto-entrepreneur ayant perçu l’ARCE, puis reparti en CDD trois mois plus tard. Résultat ? Pas d’ARE tant que le reliquat n’est pas épuisé, mais les cotisations chômage s’étaient remises à zéro. Bref, être prudent sur le planning…
Si la gestion de cet aspect vous paraît complexe, rien n’empêche de jeter aussi un œil à l’article sur le compta CLEMENTINE pour suivre efficacement vos rentrées d’argent en tant que jeune créateur.
Arce pour auto-entrepreneurs : spécificités et conseils
L’auto-entrepreneur est le champion toutes catégories pour l’arce, c’est clair. Beaucoup de prétendants, car le cumul arce et activité auto-entrepreneur offre une souplesse maximale !
- Bénéfice automatique de l’ACRE pour la première création en micro. Pas besoin d’une demande spécifique (ouf !)
- Démarche accélérée pour la demande d’ARCE, une fois le SIRET en poche.
- Sous-estimer le besoin de trésorerie : classique. Gardez un matelas, car l’ARCE ne couvre pas toujours les premiers frais (attention aux illusions !).
- Pensez aux seuils micro entreprise : ça peut vite coincer pour l’exonération, ou si vous frôlez les limites.
Mon conseil : n’acceptez l’arce que si vous avez déjà calculé votre chiffre d’affaires prévisionnel et cotisé pour la retraite. Et relisez bien les cas de refus de la demande arce : entre mauvais SIRET, oubli de l’ACRE ou déclaration hors délai, il y a mille façons de se planter.
Cas pratiques et exemples de calcul
Allez, un dernier exemple. Mélissa, 36 ans, vient d’être licenciée, elle touche 1200 €/mois d’ARE. Il lui reste 8 mois de droits. Elle se lance en micro.
- Montant ARE restants : 8 x 1200 = 9600 €
- ARCE total : 60 % x 9600 = 5760 €
- Retenue 3 % : 172.8 € (5760 x 0,03)
- ARCE net : 5760 – 172.8 = 5587,20 € (premier versement de 2793,60 € à la création, puis même montant 6 mois plus tard)
Histoire vraie ? Non, mais franchement j’aurais presque pu la vivre tellement je l’ai vue ! Dernière astuce : ne vous lancez pas sans simuler le coût total, à la fois côté ARCE et dépenses à venir.
Conseils en cas de refus de la demande d’arce
Un refus, c’est frustrant, mais ce n’est pas toujours définitif.
- Vérifiez la date d’immatriculation, que l’ACRE ait bien été validée, et que le formulaire demande arce soit complet.
- Contactez votre conseiller Pôle emploi : un oubli de pièce se règle souvent en 24 heures (véridique, et ça évite bien des cris !)
- Envisagez d’appuyer sur la distinction entre fin de contrat et démission, ça peut parfois aider selon la situation.
Vous n’avez rien à perdre à défendre votre dossier. Parfois l’arce vous tend les bras une semaine plus tard… et ça fait du bien !
Conclusion : et maintenant, à vous de jouer ?
Pour la plupart, l’arce, c’est la porte d’entrée pour créer sa boîte sans plonger dans l’inconnu total. J’aime bien rappeler qu’une aide reste… une aide (pas un jackpot !). À vous de voir ce qui correspond à votre tempérament, votre projet, vos besoins immédiats. Le choix entre ARCE, ACRE, ARE — c’est toujours une affaire de compromis, de timing et de stratégie.
Gardez en tête que chaque année ou presque, les règles bougent. Si vous lisez cet article en 2025, foncez vérifier les dernières infos (je mets toujours à jour, promis), et osez contacter votre Pôle emploi si vous hésitez sur une étape.
Bref, créer, ce n’est jamais sans risque. Mais avec l’arce… vous partez déjà avec une corde de rappel.
Bon vent !