💡 En bref :
- La remise commercial est une réduction tarifaire accordée pour motiver, fidéliser ou solder.
- Se calcule en % ou en € : prix initial x (1-taux de remise/100) = prix remisé.
- Différente du rabais, de la ristourne et de l’escompte.
- Exemple : 10% sur 300 € = 270 € à payer.
- Existe en version exceptionnelle ou sur volume.
- Doit, par la loi, être clairement mentionnée sur les factures.
- Peut s’annoncer dans un mail ou une lettre commerciale.
Voilà, c’est posé. Si vous voulez aller à l’essentiel, vous l’avez. Mais pour tout comprendre, maximiser votre politique tarifaire, et surtout éviter les pièges ou erreurs classiques quand on fait une remise commercial… Je vous invite à lire la suite. Et franchement, ce serait dommage de rater les exemples concrets et les astuces de pro que je vais partager. Si vous aimez les sujets business, vous devriez aussi jeter un œil à notre article sur le credit bail avantages et inconvenients ou sur le 5 forces de porter, histoire de pousser la réflexion stratégique. Allez, on y va !
Qu’est-ce qu’une remise commercial ?
Définition et différences avec rabais, ristourne et escompte
On confond tout le temps : remise commercial, rabais, ristourne, escompte. J’ai mis un temps fou à piger la différence à mes débuts, je vous le dis franchement.
La remise commercial, c’est une réduction consentie d’emblée sur le prix, généralement pour un gros client, une commande importante, ou pour récompenser la fidélité.
Le rabais : c’est une réduction exceptionnelle, souvent justifiée par un défaut produit, un retard, une casse… On n’avait pas prévu, on s’ajuste.
La ristourne ? Pareil, mais elle intervient a posteriori, sur l’ensemble des achats ou du chiffre d’affaires réalisé sur une période, en mode bonus de fidélité. L’escompte, alors ? C’est une réduction financière offerte si le client règle plus vite que prévu (paiement anticipé). Voilà le tableau :
Type | Définition | Quand ? |
Remise commercial | Réduction de prix accordée d’emblée pour encourager achat/gros volume/fidélité | Au moment de la commande |
Rabais | Réduction ponctuelle pour défaut produit ou litige | En cas de problème après-vente |
Ristourne | Réduction calculée sur la globalité des achats d’un client sur une période | Fin de période (mois/trimestre/année) |
Escompte | Réduction pour paiement anticipé | Sur la facture, si paiement rapide |
À retenir : sur la facture, mentionnez toujours la nature de la réduction commerciale. Je vous assure, éviter des mauvaises surprises lors d’un contrôle ou d’un litige… ce n’est pas du luxe.
Les 3 types de réductions commerciales principales
On regroupe, en France surtout, les réductions commerciales sous trois formes :
- Remise commercial : accordée lors de la vente. Classique. Facile à comprendre.
- Rabais : accordée après coup. Surtout quand il y a un bug, une erreur…
- Ristourne : cumulée sur volume ou CA à la fin d’une période. Un système de récompense, en somme.
Chacune a ses règles et, surtout… ses effets en compta. En général, la remise commercial impacte directement le prix de la facture initiale. Le rabais vient en déduction en cas de facture rectificative. La ristourne fera, souvent, l’objet d’une note de crédit plus tard.
Pas simple à suivre ? Je vous rassure, c’est normal. J’ai dû me faire un mini-mémo pour éviter de mélanger. Justement, dans l’article sur le bilan simplifie comptabilite, je détaille comment ces opérations influencent la compta. Vous voudrez peut-être jeter un coup d’œil.
Comment calculer une remise commercial ?
Méthode pour calculer une remise commercial en valeur ou pourcentage
La formule pour calculer une remise commercial, c’est pas bien sorcier mais il faut la connaître par cœur.
On fait comme ça :
-
Remise commercial en pourcentage :
Prix initial x (1 – taux de remise/100) = Prix final
Exemple : 200 € x (1 – 15/100) = 200 x 0,85 = 170 € -
Remise commercial en valeur :
Prix initial – montant de remise = Prix final
Exemple : 200 € – 20 € = 180 €
Astuce : Si vous avez besoin de connaître le taux de remise commercial à partir des montants (parfois, ça m’arrive quand je veux décortiquer une facture…), la formule :
Taux de remise (%) = [(Prix initial – Prix remisé)/Prix initial] x 100
Petit aparté : ne vous fiez jamais aux outils de calcul online sans vérifier le détail. J’ai déjà vu des erreurs improbables.
Vous êtes souvent amené à combiner remise commercial et autres opérations comme le calcul indice de vente ? J’ai justement expliqué comment tout relier dans notre article sur le calcul indice de vente. Faites tourner la calculette!
Exemples concrets de calculs de remise commercial
Rien ne vaut un exemple précis, vous êtes d’accord ? Voici une petite mise en situation :
Prix initial (TTC) | Taux de remise commercial | Montant de la remise (€) | Prix après remise (€) |
500 € | 12 % | 60 € | 440 € |
120 € | 25 % | 30 € | 90 € |
300 € | 10 % | 30 € | 270 € |
Concrètement : si vous proposez une remise commercial exceptionnelle de 15% sur une facture de 2 000 €, le calcul c’est : 2 000 € x (1 – 0,15) = 1 700 €. La remise accordée au client est de 300 €.
Le plus dur pour moi, c’est que parfois le client demande une remise sur le prix TTC, parfois sur le prix HT. Soyez bien attentif à la base de calcul : c’est une source d’erreur fréquente, surtout dans la précipitation ou le stress d’un closing compliqué.
Comment formuler une remise commercial dans votre communication ?
Modèles et exemples de lettres ou courriels proposant une remise commercial
Un client fidèle, une situation tendue, ou juste une promo à lancer ? Savoir formuler une remise commercial, c’est tout un art.
Voici deux modèles que j’utilise, selon l’occasion. Vous pouvez les copier-coller, adapter, c’est fait pour ça :
-
Modèle de mail court :
Madame, Monsieur,
Afin de vous remercier pour votre fidélité, j’ai le plaisir de vous accorder une remise commercial de 10% sur votre prochain achat. Le nouveau montant s’élève donc à XXX €.
Restant à votre disposition,
Cordialement, -
Modèle de lettre plus “pro” :
Madame, Monsieur,
Suite à votre demande, et dans le cadre de nos échanges, je vous confirme l’application d’une remise commercial exceptionnelle de XX% sur la facture n°XXX, soit un montant total de XXX €.
N’hésitez pas à revenir vers moi pour toute précision ou pour formaliser ce geste.
Bien cordialement,
Petit conseil personnel : Soyez toujours précis sur le montant ou le taux ET sur la période d’application. Rien de pire qu’un quiproquo commercial sur une “impression” de remise, croyez-moi. Répétez dans la lettre “remise commercial” pour éviter les zones d’ombre. Et si vous avez un doute sur la formulation ou le contexte légal d’un courrier, un juriste pourra valider.
Si le sujet du mail/lettre/démarche juridique vous intéresse et que vous jonglez aussi avec d’autres engagements formels, jetez un œil au sujet bon pour accord par mail, c’est souvent complémentaire.
Conseils pour répondre à une demande de remise commercial
Ça arrive régulièrement : un client réclame une remise commercial. On peut être tenté de dire oui tout de suite ou, au contraire, de bloquer net.
Pour ma part, j’ai appris avec l’expérience à temporiser, argumenter et, si besoin, à négocier une contrepartie (engagement, volume, paiement rapide…). Voici la structure qui fonctionne (presque) à chaque fois :
- Valorisez la qualité/prestation/valeur ajoutée.
- Expliquez les marges de négociation et la politique de remise commercial de votre entreprise.
- Proposez éventuellement un geste ciblé (remise commercial sur volume, fidélité, achat groupé…).
- Formulez la réponse par écrit et soyez factuel : nature, montant, conditions.
Astuce terrain : le refus bien formulé, c’est aussi pro. N’hésitez jamais à rappeler les éléments distinctifs de votre offre, ça évite la course à la remise commercial systématique qui détruit la valeur.
Politiques et enjeux autour de la remise commercial
Pourquoi utiliser une remise commercial ? Objectifs et stratégies
Une remise commercial, ce n’est pas juste lâcher du chiffre : c’est un levier stratégique ultra puissant, mais à double tranchant.
Pourquoi en accorder ? Quelques raisons majeures, par expérience :
- Fidéliser durablement un client clé (ça vaut de l’or…)
- Gagner un appel d’offres ou déclencher une décision d’achat
- Écouler rapidement le stock (produit saisonnier, fin de série)
- Récompenser un paiement rapide (c’est dans l’intérêt de la trésorerie)
- Ajuster face à la concurrence sur un marché tendu
Mais attention : trop de remises commerciales, tue la rentabilité… et la crédibilité. Eh oui, le client risque d’attendre la prochaine remise commercial avant d’acheter, tout simplement.
Mon conseil perso : formalisez une politique de remise claire, partagée avec toute votre équipe. Fixez les seuils, les motifs, les cas d’exception. Et relayez dans le CRM ou l’ERP, ça évite les trous de mémoire (et les allers-retours de mails interminables).
Pour une vision encore plus stratégique, je recommande de bosser sur son mapping concurrentiel : discernement garanti sur les politiques à adopter.
Aspects comptables et juridiques liés à la remise commercial (facture, comptabilité)
Obligation comptable : la remise commercial doit apparaître de manière transparente (art. 289 du CGI, pour les plus rigoureux) sur les factures. L’objectif : traçabilité et exactitude, aussi bien pour le client que pour le fisc.
Du côté compta, la remise commercial s’enregistre dans le plan comptable général au débit du compte 709 (Rabais, remises et ristournes accordés). À ce stade, c’est la société qui accorde la remise qui impacte directement son chiffre d’affaires (montant “net” des remises).
Sur la TVA : le calcul s’effectue sur le montant remisé, pas sur le prix de départ. Point crucial, et croyez-moi… J’ai déjà vu une erreur de TVA finir en rappel salé, ça fait mal.
Étape | Traitement | Compte concerné (PCG) |
Remise commercial accordée | Déduction immédiate sur la facture | 709xxx |
Facture rectificative (rabais/ristourne) | Avoir ou note de crédit | 709xxx |
TVA | Calculée sur le montant après remise commercial | 445xxx |
Bon à savoir : les textes juridiques imposent la mention explicite de toute réduction. Pour une sécurité totale, détaillez la remise commercial ligne par ligne sur la facture. Si tout ça vous semble abscons et que l’enjeu de la fiscalité vous fait peur, allez jeter un œil à notre article sur la reintegration fiscal – ça pose le décor sur l’importance de la conformité !
En résumé :
Maîtriser la remise commercial, c’est à la fois simple… et plus technique qu’il n’y paraît au début. La clé, c’est de jongler entre sens client, rigueur de calcul, et sécurité juridique. À chaque fois que vous hésitez, posez tout à plat : type de remise, base de calcul, communication claire, comptabilité transparente.
Je termine avec un dernier avis : Osez appliquer la remise commercial comme outil – pas seulement comme concession – et surveillez l’impact sur votre rentabilité. Parfois, une remise bien calibrée ouvre des portes (ou rattrape une grosse boulette commerciale, je l’ai déjà vécu !), mais mal gérée, elle peut aussi vous plomber. Alors, servez-vous-en avec intelligence. À très vite sur d’autres astuces business !